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La norme NF C 15-100 en 2025

La norme NF C 15-100 encadre toutes les installations électriques basse tension dans les logements français. Elle garantit la sécurité des personnes et des biens et assure un fonctionnement durable de l’installation. Selon ses dernières révisions (édition 2024 appliquée en 2025), elle intègre l’adaptation aux nouveaux usages : équipements connectés, circuits de forte puissance, infrastructures de recharge, réseaux de communication, ETEL/GTL.

Équipements obligatoires dans un tableau conforme

• Dispositif de coupure générale accessible depuis l’intérieur du logement.
• Interrupteurs différentiels 30 mA par rangée selon le nombre de circuits.
• Disjoncteurs divisionnaires calibrés selon l’usage et la section des câbles.
• Mise à la terre fonctionnelle et correctement mesurée.
• Répartition des circuits : éclairage, prises, circuits spécialisés.
• ETEL/GTL conforme avec dimensions minimales réglementaires.
• Volume pour le réseau VDI (communication : RJ45, box, switch).

Hauteur réglementaire d’un tableau électrique

Selon la norme NF C 15-100 :

• Commandes entre 0,90 m et 1,80 m du sol pour un tableau sans porte.
• Avec une porte : manette la plus basse à au moins 0,50 m du sol.
• Recommandation d’accessibilité : 0,90 m à 1,30 m pour la commande principale.

Signes d’un tableau dangereux

• Présence de fusibles en porcelaine au lieu de disjoncteurs.
• Absence d’interrupteurs différentiels 30 mA.
• Absence ou défaut de mise à la terre.
• Câblage désorganisé, dominos, raccords improvisés.
• Tableau saturé sans modules libres pour extension.
• Surcharges : plusieurs circuits sous un disjoncteur unique.
• Placement dans un lieu inadapté (humidité, hauteur non conforme).

Construction neuve ou rénovation totale

Toute installation neuve ou entièrement refaite doit être conforme à la NF C 15-100. L’attestation Consuel est nécessaire pour la mise en service.

Vente d’un logement de plus de 15 ans

Un diagnostic électricité doit être fourni. Il signale les anomalies (absence de terre, protections obsolètes, risques de contact), pouvant influencer la négociation.

Location d’un logement

Un diagnostic électricité est exigé et le bailleur doit garantir une installation sûre. Une installation dangereuse peut être contestée.

Étapes détaillées

1. Diagnostic initial

Le diagnostic est une phase incontournable : l’électricien observe d’abord l’organisation générale du tableau, son âge, la présence éventuelle de fusibles anciens ou de traces de chauffe. Il contrôle ensuite la qualité de la mise à la terre, la section des câbles, la cohérence des disjoncteurs et l’absence de dérivations dangereuses. L’accessibilité du tableau est également vérifiée : hauteur, dégagement, état de la GTL/ETEL. Cette étape permet de déterminer si une simple mise en sécurité suffit ou si une mise aux normes complète est nécessaire.

2. Devis détaillé et préparation du chantier

Une fois le diagnostic effectué, l’électricien élabore un devis clair. Celui‑ci doit préciser le nombre de rangées, les types d’interrupteurs différentiels prévus, les calibres des disjoncteurs, ainsi que les éventuelles reprises de circuits. Le professionnel doit aussi indiquer s’il doit créer ou moderniser la GTL/ETEL. Le devis inclut le matériel, la main‑d’œuvre et une estimation du temps de travail. Un bon électricien précise en amont comment il compte réorganiser les circuits et quelles protections seront ajoutées.

3. Mise hors tension et sécurisation

Avant toute manipulation, l’alimentation est coupée au disjoncteur de branchement. L’électricien vérifie ensuite l’absence totale de tension grâce à un testeur homologué. Il démonte l’ancien tableau, retire les protections obsolètes ou dangereuses et inspecte l’état des câbles. Il peut découvrir des anomalies invisibles auparavant, comme des fils trop courts ou des gaines détériorées, qu’il faudra corriger avant l’installation du nouveau tableau.

4. Installation du nouveau tableau

Le nouveau tableau est installé dans la GTL ou à l’emplacement prévu. L’électricien fixe les rails DIN, place les interrupteurs différentiels adaptés aux circuits, puis installe les disjoncteurs divisionnaires. Il recâble ensuite l’ensemble de manière propre, ordonnée et lisible. Chaque circuit est identifié et repéré pour faciliter l’usage futur. Lorsque nécessaire, le coffret de communication est intégré ou mis à jour pour répondre aux besoins internet/VDI du logement.

5. Tests, contrôles et mise en service

Une fois le tableau installé, l’électricien procède à une série de tests : déclenchement des différentiels, contrôle de la continuité de la terre, vérification des circuits sensibles comme ceux de la salle de bain ou de la cuisine. Il s’assure également que les calibres sont cohérents et que la sélectivité des protections est respectée. Enfin, il remet un schéma clair du tableau et met l’installation sous tension progressivement pour s’assurer de son bon fonctionnement.

Durée du chantier

Pour un remplacement simple du tableau, l’intervention dure généralement entre 3 et 5 heures. Une mise aux normes complète prend plutôt une demi‑journée à une journée. Les installations complexes, incluant la création ou le déplacement d’une GTL ou la reprise de circuits, peuvent nécessiter un à deux jours de travail.

• Remplacement simple : 3 à 5 heures.
• Mise aux normes complète : ½ journée à 1 journée selon le nombre de circuits.
• Installation complexe (ajout GTL, reprise de circuits) : 1 à 2 jours.
• Remplacement simple : 3 à 5 heures
• Mise aux normes complète : ½ journée à 1 journée
• Installation complexe : 1 à 2 jours

Avant de signer le devis

• Quel type d’interrupteurs différentiels allez-vous installer (AC, A, F) et pourquoi ?
• Y aura-t-il un para-surtension si la zone le nécessite ?
• Quelle marque de matériel utilisez-vous (Legrand, Schneider, Hager…) ?
• Le nombre de rangées prévu est-il suffisant pour mes besoins futurs ?
• Faut-il déplacer le tableau pour respecter la hauteur réglementaire ?
• Avez-vous prévu une réserve de modules libres pour extensions ?
• Le devis comprend-il la mise à la terre si elle n’est pas conforme ?
• Le devis inclut-il le coffret de communication ?
• La GTL/ETEL est-elle conforme ou faut-il la créer ?
• Combien de temps durera l’intervention ?
• Quels tests seront réalisés en fin de chantier ?
• Fournissez-vous un schéma de tableau mis à jour ?

Pendant l’intervention

• Avez-vous trouvé des anomalies imprévues ?
• Les sections de câbles existantes sont-elles conformes ?
• Les circuits sont-ils bien séparés (éclairage, prises, circuits spécialisés) ?
• Faut-il ajouter ou modifier certains circuits pour respecter la norme ?

Après l’intervention

• Pouvez-vous m’expliquer le fonctionnement du tableau ?
• Quel entretien ou test dois-je effectuer régulièrement (ex : test du différentiel) ?
• Le matériel est-il garanti ?
• Dois-je envisager une mise en sécurité d’autres éléments (prises, salle de bain) ?

Photos indispensables

• Photo du tableau entier avec son environnement (mur, hauteur, emplacement).
• Gros plan de l’intérieur du tableau (disjoncteurs, câblage, rangées).
• Photo du disjoncteur général (type, marque, position).
• Photo de l’arrivée électrique (si visible).

Photos fortement recommandées

• Photos des circuits ou prises problématiques (traces de chauffe, noircissement).
• Photos des pièces humides : salle de bain, cuisine (prises proches de l’eau).
• Photos des chemins de câbles visibles (moulures, gaines).
• Tout élément suspect : prises qui chauffent, boîtes de dérivation anciennes.

Mon tableau électrique disjoncte souvent : est‑ce forcément dangereux ?

Pas toujours, mais cela révèle une anomalie : surcharge d’un circuit, protection inadaptée ou défaut d’isolement. Si les coupures deviennent fréquentes ou imprévisibles, un diagnostic est nécessaire pour éviter un risque d’échauffement ou d’incendie.

Un tableau à fusibles est‑il automatiquement non conforme ?

Oui. Les tableaux à fusibles ne répondent plus aux exigences de sécurité actuelles, notamment l’obligation d’intégrer des interrupteurs différentiels 30 mA. Ils doivent être remplacés pour assurer la protection des personnes.

Puis‑je installer un nouveau tableau sans refaire toute l’installation ?

Oui, mais uniquement si les circuits existants sont conformes. L’électricien analyse les sections de câbles, la terre et l’état des protections. Une mise en sécurité partielle est parfois suffisante.

Le Consuel est‑il obligatoire pour un simple remplacement de tableau ?

Non. Le Consuel n’est nécessaire que pour une installation neuve ou une rénovation électrique totale. Le simple remplacement du tableau n’exige pas de contrôle Consuel.

Comment vérifier si ma mise à la terre est correcte ?

Seule une mesure professionnelle (en ohms) permet une vérification fiable. Une terre trop élevée empêche les différentiels de se déclencher correctement, ce qui augmente les risques de choc électrique.

Faut‑il installer un parafoudre ?

Oui dans les zones à forte densité d’orages ou si l’habitation est alimentée par un réseau aérien. Le parafoudre protège les appareils électroniques sensibles contre les surtensions.

Quelle différence entre mise en sécurité et mise aux normes ?

La mise en sécurité corrige uniquement les points dangereux. La mise aux normes consiste à aligner toute l’installation sur la NF C 15‑100, ce qui est plus complet et plus coûteux.

Peut‑on déplacer un tableau électrique facilement ?

Cela dépend du câblage existant. Si les longueurs de fils sont insuffisantes, il faudra rallonger ou recréer certains circuits, ce qui augmente le coût et la durée des travaux.

Sources & Références

• Service-public - Diagnostic électricité
• Legrand - Norme NF C 15-100, implantation et hauteur tableau
• IZI by EDF - Tableau électrique, mise aux normes et obligations
• Engie Particuliers - Prix changement tableau électrique :
• La Maison Saint-Gobain - Coût rénovation électrique

À propos de cet article

Auteur : Guillaume T
Dernière mise à jour : 3 décembre 2025

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